
Cette sélection annuelle est devenue une véritable institution. Elle est si reconnue qu’elle est attendue chaque année… avec un an de retard. Typographica vient de publier son classement de typos favorites pour l’année 2017. Fondé en 2002, il s’agit d’une revue web des polices de caractères et du design typographique. Édité par Stephen Coles et ses contributeurs, ce blog regorge de trésors avec notamment des commentaires très utiles sur les polices et la conception typographique. C’est l’un de mes passages quotidiens obligatoires sur la toile et je vous recommande de l’ajouter dans vos favoris !
C’est à quelques semaines de la sortie de la douzième édition que j’ai décidé de vous en parler, parce qu’il présente un grand intérêt pour tous les férus de design typographique, mais aussi de brand-designers. On ne rappellera jamais assez l’importance de la typographie dans la démarche de branding.
Un outil pour s’éveiller à la culture typo
On le note très fréquemment depuis quelques mois, les plus grandes marques délestent leurs identités des typos pleines de caractères pour des sans-serifs très identitaires. À tort ou à raison ? C’est un autre débat. Mais à mon humble avis, cette sélection qui reprend le meilleur du travail de curation quotidien de la revue, donne un excellent point de départ pour la recherche et la création. En plongeant dans cette liste, vous trouverez toutes sortes de familles de caractères, toutes les plus étranges, élégantes, déroutantes, sérieuses les unes que les autres. Elles sont toutes fichées et flanquées d’une critique, d’explications et d’informations utiles.

Pour ce qui est de la méthode, ce ne sont pas nécessairement les « meilleurs » caractères, ni les plus populaires ou les plus vendus qui sont référencés. Vous comprenez donc pourquoi je trouve qu’il s’agit d’un très bon moyen de s’éveiller à la culture typographique : vous n’y trouverez pas d’Helvetica en première place. Pour certains contributeurs de la revue, le choix est motivé par l’innovation, l’ingéniosité des structures, le refus des notions conventionnelles concernant le placement de masse ou encore la complexité… D’autres, en particulier ceux qui travaillent sur les caractères typographiques eux-mêmes, choisissent selon la qualité du travail, comme le kerning, l’exhaustivité des glyphes…
Mes 5 favoris dans la liste
FF Casus, pour son jolis gris typographique dans l’utilisation présentée des paragraphes. Artigo Display, pour son aspect structuré / déstructuré qui lui donne une belle lisibilité. Roslindale pour son utilisation en titrages percutants avec une sensation typo 1900. Zeitung, pour sa linéarité, surtout dans les graisses les plus importantes. Aglet Slab, pour ses empattements originaux, je suis fan du ‘m’ !
Terminons avec un mot de l’éditeur :
Je suis très reconnaissant à l’égard des contributeurs pour leur patience et leur esprit généreux. Ce n’est pas facile d’écrire sur la typo, mais dans un monde où des millions d’utilisateurs de polices sont confrontés à des centaines de milliers de choix, quelques mots sages font déjà beaucoup.
Stephen Coles, éditeur
Pour consulter l’intégralité de la sélection, c’est par ici !